Les troubles du sommeil des enfants sont-ils liés au stress des parents ?

Ton enfant se réveille en pleine nuit ou met des heures avant de s’endormir. Et si le problème de sommeil de bébé venait du stress de ses parents ?

C’est ce que l’étude publiée par l’institut des neurosciences d’Amsterdam semble conclure.

Selon leurs recherches, le stress de la maman, même avant la naissance, joue un rôle sur les problèmes de sommeil de l’enfant. Cela représente un manque de sommeil pour 76% des tout-petits d’après l’INSV.

Je te vois chuchoter « mais tout le monde est stressé. Pourtant tous les enfants ne sont pas insomniaques ». Tu as raison. Le stress fait partie de nos vies actives du XXIe siècle.

Alors tous les stress créent ils des troubles du sommeil chez les enfants ? Et des solutions existent-elles ?

Les différentes sources de stress

Tout d’abord, il y a stress et stress.

Par défaut, les conflits familiaux, les difficultés financières, la maladie ou encore un changement majeur comme un déménagement sont des facteurs de stress importants pour toute la famille, bébé y compris.

Alors la tension due à un pneu crevé au moment de partir au travail semble bien moins impactante.

Détrompe-toi !

Elle aussi est coupable.

Car nos enfants sont de véritables éponges émotionnelles.

Donc si au moment de coucher ton petit tu penses à ton rendez-vous au garage…Bingo, lui également.

Comment peut-il trouver le sommeil si comme toi son esprit est contrarié ?

Ce n’est pas l’étude publiée dans la revue « JAMA Network Open » qui va dire le contraire. D’après leurs conclusions, les parents transmettent leur anxiété à leurs enfants. Autant les mères à leurs filles que les pères à leurs garçons.

Notre stress stresse notre enfant !

Un stress quasi inexistant chez les jeunes enfants

Mais il existe également un autre type de stress, minimal, qui s’insinue dans la vie de nos petits et plus exactement dans leur sommeil de manière inaperçu.

Le responsable ? La figure d’attachement, appelé aussi care-giver.

Sans le vouloir, le parent proche de l’enfant :

• Use de son autorité : pour se faire obéir par exemple. Sauf que cela génère une angoisse chez l’enfant en augmentant son insécurité affective. Bingo, ton enfant et toi allez passer une très mauvaise nuit.

• Change le rituel du coucher : car un jour tu es un peu trop fatigué alors tu zappes l’histoire du soir. Bingo, ton petit stresse et n’arrive pas à s’endormir ou va se réveiller dans la nuit.

• Vit une période anxieuse passagère : automatiquement, ton esprit est moins disponible pour l’enfant et donc celui-ci se retrouve en manque de figure d’attachement. Bingo ! Encore une sale nuit en perspective.

• Démissionne de son rôle : en laissant l’autre parent s’occuper entièrement de l’enfant. Cela crée un déséquilibre silencieux, mais bien présent chez l’enfant.

• Ne répond pas aux besoins de l’enfant : un bébé qu’on laisse pleurer ne règle pas son problème, mais augmente encore plus son taux de stress. Il cesse juste de le montrer. Je te le donne en mille : Re bingo et Re une sale nuit en perspective.

  
  

Autant de situations qui passent inaperçues, mais qui impactent le sommeil chez les enfants.

Comment le stress perturbe le sommeil des enfants

Comme pour les adultes, les enfants réagissent au stress en voyant leur taux de cortisol (l’hormone du stress) augmenter.

Avec quelle conséquence ?

Une hyperactivité du système d’éveil.

Votre nouveau-né garde les yeux grands ouverts à une heure ou il devrait se trouver dans les bras de morphée. En plus de cela, il se réveille plusieurs fois dans la nuit.

Au final, son sommeil n’est pas réparateur et je ne parle pas de celui de ses parents.

Sauf qu’un manque de sommeil entraine… du stress.

Sans s’en rendre compte te voilà dans un cercle vicieux :

Bébé ne dort pas… tu ne dors pas… bébé ne dort pas… tu ne dors pas…

À cela, ajoute l’irritabilité autant chez l’enfant que chez ses parents. Sans oublier la réapparition de peurs archaïques, comme l’angoisse du noir ou la crainte d’un monstre caché dans l’armoire.

Quelles solutions pour gérer le stress familial

Le stress parental

Réduire le stress des figures d’attachements va automatiquement diminuer celui de l’enfant et ainsi améliorer son sommeil. Pour y arriver, tu peux tester :

• Une séance de yoga et/ou de méditation : cela favorise un sommeil plus réparateur chez le parent et par conséquent chez l’enfant.

• Une activité sportive dans la journée abaisse le taux de nervosité et d’inquiétude.

• Une coach de vie pour retrouver un rythme serein au sein du foyer, s’autogérer en cas de période d’anxiété.

  
  

Le stress chez l’enfant

Maintenant que la figure d’attachement de l’enfant gère son stress, il reste à faire baisser le taux d’anxiété chez le petit enfant.

Quelles solutions ?

• Une routine du soir : mets en place une routine à laquelle tu peux te tenir. Ne cherche pas à en faire trop (4 maximum et pas plus de 20mn), mais à être constant.

• Un rythme régulier : l’heure du diner et l’heure du coucher doivent être fixes. Tout comme les différentes étapes avant d’aller au lit (se mettre en pyjama, se laver les dents, etc.)

• Une présence : réponds aux attentes de ton enfant. S’il a peur d’un monstre caché dans le placard alors, va le voir. Ouvre avec lui l’armoire et tranquillise-le.

• Un environnement propice au sommeil : un doudou, une tétine, une lumière allumée. Si l’enfant réclame un objet pour se rassurer, donne-le-lui. Il n’y a pas d’âge limite pour le doudou ou même la veilleuse.

• Un spécialiste du sommeil : faire appel à une consultante en sommeil comme HarMonia coach te permettra d’identifier précisément les causes des troubles du sommeil de ton enfant. Fort de son expérience, elle t’aidera à trouver les meilleures astuces adaptées à ta famille pour que ton petit retrouve enfin des nuits sereines. Et quand l’enfant dort… les parents aussi !

La citation de l’auteur français Jean Gastaldi n’aura jamais été aussi vraie :

« Une maman ne dort jamais tout à fait. Elle est liée au sommeil de son enfant »

Alors parents, ne laissez plus le stress gâcher vos nuits et celles de vos enfants. Faites de votre sommeil une priorité et savourez ensemble la douceur d’un foyer enfin retrouvé.