Le Sommeil de A à Z : comme on ne vous en a jamais parlé

S’il y a bien un sujet qui nous préoccupe tout au long de notre vie c’est bien le sommeil.

Que nous ayons 20 ou 60 ans, nous souhaitons tous réussir à dormir. Ou du moins à se réveiller sans cette impression d’heures de sommeil manquantes.

Et quand cela touche nos bambins, la sentence est double. Car s’ils ne se reposent pas nous non plus.

Mais avant de te jeter sur les premiers remèdes aux promesses extravagantes, découvre ce qui se cache derrière ton sommeil et celui de tes enfants.

Qu’est-ce que le sommeil ?

Commençons par le commencement. De quoi parle-t-on exactement ?

De cet état de perte de conscience du monde extérieur.

Oui, ton corps se met en PLS à intervalle régulier durant les nuits. Les muscles perdent de leur tonus et te voilà plongé dans un état d’inconscience programmé. Une réalité où l’Univers qui t’entoure n’existe plus. Mais où ton corps se régénère.

Le processus de sommeil

Tout d’abord, sache que personne ne peut te forcer à dormir. Et tu ne peux pas obliger ton enfant à faire dodo. Ce processus est ce qu’on appelle dans le jargon un processus autonome.

Une fois ton sommeil enclenché, par toi-même, ton corps modifie l’activité de ton système nerveux. Pendant cette période, ton système réticulaire activateur ascendant (SRAA) réduit ses efforts (c’est ton état de conscience par lequel transitent toutes les informations).Tandis que les noyaux du raphé (lui c’est ton dealer en sérotonine) et du locus coeruleus (le faiseur de rêves) augmentent (selon une étude du centre de recherche du Cyclotron de l’université de Liège).

Ce processus neurologique se produit suivant une partition réglée comme une note de musique.

Comme tu t’en doutes, tes nuits ne suivent pas un long fleuve tranquille. Si tu dormais plus de 16 heures durant tes premières journées de vie, ce temps se réduit au fil des années.

Pourquoi ? Car enfant, ton sommeil participe au développement de :

• la maturation des circuits neuronaux,

• la plasticité synaptique,

• la consolidation de la mémoire.

  
  

Tandis qu’une fois l’âge adulte atteint, logiquement ton cerveau est arrivé à maturité et donc ne réclame plus autant d’heures de sommeil.

Comment s’endort-on ?

Si l’on sait que personne ne peut nous forcer à dormir, cela signifie une chose : cela doit obligatoirement venir de nous. C'est aussi vrai pour les petits.

Le processus homéostatique

Concrètement, ton corps te presse à aller au lit. C’est ce que l’on appelle le processus homéostatique. Tu le ressens, ton corps réclame de dormir. Et ce besoin augmente jusqu'à devenir intenable en fin de journée.

Cette pression de sommeil est due à l’accumulation d’adénosine. Au fil de ta journée, ton cerveau crée ce nucléoside pour te pousser dans les bras de Morphée.

Le processus circadien

Mais ce n’est pas la seule cause. Ton horloge biologique joue elle aussi un grand rôle.

Située dans l’hypothalamus (ou du moins dans les noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus) elle régule ton envie de sommeil.

Par exemple, elle se cale avec la lumière extérieure. Et donc l’été tu restes éveillé bien plus longtemps que l’hiver.

Le cycle du sommeil

Sans trop de surprise, je te dévoile les 3 stades de ton sommeil :

Le sommeil lent

À lui seul, il représente 75 à 80 % de ton temps de sommeil. Il se décompose en 3 phases :

• Le sommeil très léger appelé latent : Celui où tu entends ce qui se passe autour de toi. Il équivaut à la phase d’endormissement. Il correspond à 2 à 5 % du temps de sommeil total. Mais il nous faut tout de même 15 à 20 mn pour terminer cette phase.

• Le sommeil léger : il constitue 45 à 55 % de ton temps de sommeil. Ton cerveau ralentit son activité.

• Le sommeil profond : Ton corps sécrète de l’hormone de croissance et en profite pour se régénérer. Cela représente 15 à 20 % du temps de sommeil.

  
  

Le sommeil paradoxal

Voilà notre moment préféré. Celui des rêves.

Nous rêvons entre 15 et 20 % de nos nuits.

Durant ce laps de temps, notre corps reste en PLS, le cerveau s’invente des histoires et nos yeux eux se réveillent du moins en partie.

Étonnamment, durant cette phase de sommeil, tes pupilles jouent la samba. Après tout, il faut bien regarder les images de nos rêves !

On en sait encore peu sur ce phénomène. Même si une étude publiée dans le national library of médecine permet d’en lever le voile.

Les micro-réveils

Pour finir, nous nous réveillons tous et toutes durant notre sommeil. Jamais bien longtemps, juste quelques secondes. Pas même le temps de s’en rendre compte que l’on replonge dans les bras de morphée.

Ces microcoupures dans notre nuit apparaissent en moyenne 10 à 15 fois.

Maintenant que tu connais tous les rouages de ton sommeil que penses-tu d’apprendre à le réguler ? Alors, après le sommeil de A à Z découvre les bienfaits de l'accompagnements au sommeil. Et goute toi aussi à des nuits reposantes et régénératrices.