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Enfant TDAH : le guide complet pour les parents

Dernière mise à jour : 18 oct. 2024

5,9 % des enfants de moins de 18 ans souffrent de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (selon l’INSERM).


Qu’est-ce qui se cache derrière ces 4 lettres ? Comment le diagnostiquer ? Quels symptômes vont apparaitre dans la vie de l’enfant ? Faut-il suivre un traitement médicamenteux ? Comment aider son enfant ? Quelle prise en charge du TDAH ?


Je sais que tu te poses toutes ces questions et bien plus encore. Rassure-toi tu vas trouver leurs réponses juste en dessous dans ce guide ultime du TDAH.


Comprendre le TDAH


Avant de t’expliquer ce qu’est le TDAH, laisse-moi te dire 2, 3 petites choses :


Non, ce n’est pas de ta faute.


Non, l’exposition aux écrans n’a pas favorisé cet handicap chez ton enfant.


Non, ce n’est pas le syndrome du XXIe siècle. On connait ce trouble depuis la fin du XVIIIe siècle, bien avant l’invention de la télévision et des tablettes.


Il s’agit simplement d’un trouble du neurodéveloppement. Vu comme ça ça n’a pas l’air méchant. Sauf que cet handicap cognitif et relationnel tend à persister à vie (du moins pour 50 % des adultes). Mais on peut apprendre à vivre avec, voire en guérir.


Les symptômes du TDAH


On commence à voir des signes du TDAH vers l’âge de 4 ans. Mais c’est à l’entrée de l’école primaire que les symptômes sont les plus présents. Donc à partir de 6 ans selon l’association TDAH France.


Concrètement, les premiers symptômes qui alertent les parents ou le corps enseignant sont :

  • L’inattention : difficultés à se concentrer sur une tâche. À tendance à commettre des erreurs par négligence…

  • L’hyperactivité : on parle de l’enfant comme d’un petit qui ne tient pas en place. Ses jambes gigotent dès qu’il s’assoit. Tenir tout un repas devient vite un calvaire.

  • L’impulsivité : il vous interrompt quand vous lui parlez. Il prend des décisions sans donner l’impression d’y réfléchir avant.

  • La concentration : on dit de l’enfant qu’« il est dans la lune ». Il se perd dans ses pensées. Il a du mal à s’organiser.

  • La gestion du temps : procrastination semble être son deuxième prénom. Il a du mal à terminer une tâche.

  • L’hypersensibilité : il réagit émotionnellement de manière excessive par rapport aux situations. Il peut montrer une humeur changeante.


Mais ton enfant est unique. Alors, ce qui peut sembler un symptôme chez l’un peut être absent chez l’autre. Par exemple, les filles présentent moins d’hyperactivité que leurs homologues garçons.


Les causes du TDAH

La génétique

La première chose que tous les parents d’enfant TDAH font c’est de rechercher le fautif. « Est-ce moi qui lui ai transmis ? »  « Est-ce le papa ? » « Et le tonton, il ne serait pas un peu hyperactif lui aussi ? »


Oui, dans 40 % des cas tu as raison, cela est génétique, d’après l’association TDAH France. Ce pourcentage monte même à 76 % dans le cas de jumeaux selon l’étude de Faraone & Perlis.


Les facteurs environnementaux et prénataux

L’ensemble du corps médical s’accorde pour dire que la génétique ne fait pas tout. Les facteurs environnementaux et plus exactement les facteurs prénataux (durant la grossesse) sont eux aussi responsables du trouble de l’attention.


Pour les médecins, les facteurs prénataux sont :

  • la consommation d’alcool,

  • l’exposition au tabac,

  • la consommation de drogue.


On comprend mieux pourquoi en France les médecins recommandent le 0 % d’alcool pour les femmes enceintes.


Tu peux te retrouver exposé à des nuances toxiques sans le vouloir. Elles jouent un rôle prépondérant sur le développement du fœtus. C'est le cas du plomb ou pire les particules fines contenues dans l’air.


les particules fines augmentent le risque de TDAH de 11%

Quand et comment diagnostiquer un TDAH

A quel âge diagnostiquer un enfant ?

Même si les premiers signes apparaissent dès les premières semaines de vie du nourrisson, tu devras user de patience.


En tant que parent tu te rendras compte bien avant les 4 ans de ton enfant que quelque chose se passe. Mais c’est bien à partir de ses 4 ans que tu pourras le faire tester.


Pourquoi si tard ?


Le Dr DuPaul, professeur et chercheur TDAH à l’université de Lehigh l’explique :

« Il est difficile de diagnostiquer les enfants âgés de trois à quatre ans ».

 Quant à le faire encore plus tôt, il continue :

« J’hésite beaucoup à diagnostiquer le TDAH avant l’âge de 2 ans. En fait, je n’ai jamais fait ça dans ma carrière. »

Alors vaut mieux patienter un peu et obtenir un diagnostic sûr plutôt que se précipiter et passer à côté.

Par contre, n’attends pas l’âge adulte. En effet, plus le diagnostic est précoce plus vite sera la prise en charge et donc le bien-être de ton enfant.


Le processus de diagnostic du TDAH

Comme pour les adultes, le diagnostic des enfants repose sur le DSM-5 (Diagnostic and Satistical Manual of Mental Disorders, Fifth Edition).


Concrètement, il s’agit de vérifier que le patient présente plusieurs symptômes d’inattention et/ou de l’hyperactivité, impulsivité pendant plus de 6 mois.


En France, tu peux te tourner vers des professionnels de santé parmi :

  • un pédiatre,

  • un neurologue,

  • un pédopsychiatre,

  • un neuropsychologue.


Attention, bien souvent ton médecin traitant demandera en premier lieu un bilan orthophonique avec analyse du langage et de la communication. Puis un bilan psychomoteur avec étude la motricité, un bilan ergothérapeute et pour finir un examen orthoptique.

Même si ces derniers tests ne permettent pas de vraiment diagnostiquer le TDAH, ils jouent un rôle important dans la recherche de troubles associés.


Au final, arme-toi de patience, car le parcours prend du temps. En effet, un test seul ne permet pas de diagnostiquer le TDAH. Il n’existe pas de profil type sur lequel se référer. Néanmoins, le score de certains subtests additionnés à d’autres troubles associés confirme le diagnostic.


30 à 50% TDAH sont porteurs de TC ou TOP

TDAH et les troubles associés

Le TDAH s’accompagne d’autres troubles parmi lesquels tu peux trouver chez l’enfant :

  • Troubles des apprentissages : Les personnes atteintes de TDAH présentent bien souvent un trouble dys : dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dysorthographie…

  • Troubles du comportement : cela peut prendre l’apparence d’un trouble oppositionnel avec provocation (TOP), un trouble de conduite présentant une agressivité envers les animaux ou les personnes.

  • Troubles de l’humeur : comme la dépression ou encore le trouble bipolaire.

  • Troubles anxieux : avec une inquiétude constante, un stress omniprésent. Parfois, des crises de panique peuvent apparaitre.

  • Troubles du spectre de l’autisme (TSA) : le TDAH est souvent associé au TSA du moins pour 42 % des enfants selon l’association les hypersupers TDAH France.

  • Trouble du sommeil : somnolence, sommeil fractionné, syndrome des jambes sans repos…



42% TSA sont aussi porteurs de TDAH

Vivre avec le TDAH

 Avant même les problèmes scolaires, c’est bien à la maison que le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité pose souci.


Alors, en tant que parent, comment dois-tu réagir ? Faut-il mettre des règles en place et les faire respecter coute que coute ou au contraire faire preuve de flexibilité ?

 

Le TDAH et l’impulsivité

Avant de penser à la réaction à avoir, essaye d’appréhender ces moments.


Par exemple, identifie les situations où l’impulsivité de ton enfant devient prédominante. Cela va te permettre d’anticiper et donc de gérer la situation.


Puis avant que la bombe n’explose, propose-lui de respirer.


Je te parle d’exercice de respiration pour calmer l’angoisse. Comme par exemple, la respiration carrée : inspire pendant 4 secondes par le nez, retiens la respiration 4 secondes puis expire par la bouche 4 secondes.


Par contre, cela se prépare. Il faut que ton enfant connaisse cet exercice avant que tu le lui demandes en pleine crise. Pour cela, tu peux te faire aider en lui faisant suivre une séance de coaching enfant.


Le trouble du déficit de l’attention

« Relis ta dictée »« Il a toujours la tête dans la lune »… « Encore une erreur d’inattention ». Ces mots tu les as déjà exprimés ou peut-être entendus ?


Vivre avec le trouble déficit de l’attention pour l’enfant, cela revient à :

  • Ne pas écouter les consignes, du moins pas en entier ;

  • Oublier d’écrire la totalité de ses devoirs ;

  • Être désordonné ;

  • Perdre ses objets ;

  • Oublier le travail à réaliser ;

  • Éviter les tâches qui nécessitent un effort ;

  • Ne pas se relire et donc ne pas se corriger ;

  • Etc.


Pour l’aider, tu vas devoir mettre en place des routines. Sauf que pour ton enfant tu vas rajouter une visualisation.


Par exemple, accroche une to do list des tâches qu’il doit effectuer en rentrant de l’école sur le mur de l’entrée. N’omets rien.

Donc, oui, le « ranger mes chaussures dans le placard » va en faire parti comme le « accrocher mon manteau au porte manteau » etc.


Bien entendu, ces listes de contrôle varient en fonction de l’âge de l’enfant et des besoins de chaque famille.


Quant à la terrible période des devoirs, arme-toi d’un tournevis. Décroche tous les tableaux et affiches du mur. Retire le moindre petit objet du bureau et éteins la musique. Ton enfant a besoin d’un espace exempt de toute distraction pour l’aider à mieux se concentrer.


Fais lui faire des pauses. Les deux récrés de la journée ne lui suffisent pas. Alors à la maison il doit pouvoir faire des pauses TRÈS RÉGULIÈREMENT pendant ses devoirs.


Tu peux même diviser un exercice en deux ou trois étapes distinctes. Ainsi il ne se sentira pas submergé par les tâches à accomplir et arrivera alors à mieux se concentrer.

Comme le disait Gandhi « un pas à la fois »

 

 

Le TDAH et l’hypersensibilité

Non, ton enfant n’est pas mal poli s’il se bouche le nez quand mamie s’en approche.


Cet exemple te fais peut être rire pourtant c’est du vécu pour beaucoup de parents. Car TDAH et hypersensibilité vont bien souvent de paire.


Reconnaitre les stimuli auxquels ton enfant est sensible te permettra de mieux le préparer et donc d’ajuster ses réactions. Si tu peux ainsi éviter la déclaration de guerre avec la belle-famille, ce sera une belle victoire.


Parmi les stimuli ton enfant peut être sensible au :

  • bruit,

  • odeur,

  • gout,

  • lumière,

  • toucher,

  • mouvement,

  • force.

À chaque stimuli tu vas devoir trouver une solution ou au moins un moyen de réduire l’impact qu’il a sur ton enfant.

Par exemple, demande à mamie de changer de parfum ?


En tant que maman, tu désires protéger ton enfant. Malheureusement dans le cas de l’hypersensibilité tu ne peux pas le mettre sous cloche.


Rassure-toi, je t’ai préparé un article complet sur l’hypersensibilité. Tu y trouveras des solutions pour aider ton enfant à vivre avec ce super-pouvoir.


Le TDAH et les troubles du sommeil

On en entend moins parler pourtant, les enfants souffrant d’un TDAH peuvent aussi présenter des problèmes de sommeil.


Parmi lesquels :

  • le somnambulisme,

  • les réveils nocturnes,

  • les difficultés d’endormissement,

  • l’insomnie,

  • le syndrome des jambes sans repos,

  • l’apnée du sommeil.


Afin d’aider son enfant à retrouver un sommeil réparateur, tu peux préparer son environnement. Par exemple, crée-lui une ambiance douce qu’il apprécie. Les petits garçons adorent les dinosaures. Pourtant, coller le sticker qu’un énorme tyrannosaure sur tout un mur ne sera peut-être pas la meilleure idée qui soi. Cherche à satisfaire ses envies et son besoin de calme.


Évite-lui les stimulants avant de se coucher. Bien entendu, en premier je pense aux écrans. Argh, cette lumière bleue. D’ailleurs as-tu pensé à une paire de lunettes anti-lumière bleue ?


Mets en place une routine rassurante. Il n’y a pas d’âge pour se sentir accompagné dans le sommeil.


Avant que ces troubles du sommeil deviennent trop handicapants, rapproche-toi d’un professionnel en accompagnement du sommeil.


43% des TDAH souffrent de somnambulisme


Le TDAH avec hyperactivité

C’est certainement le mot le plus redouté pour nous les parents : l’hyperactivité.


A croire que le trouble de l’attention ne suffit pas. On lui rajoute en plus la casquette de l’enfant terrible. Celui qui se sait pas jouer avec les autres, celui que les autres parents traitent de petit monstre , de mal élevé.


Sauf que c’est bien nous les parents qui prenons ces reproches de pleine face. Au cas où l’hyperactivité ne nous épuiserait pas suffisamment.


Alors on inscrit son enfant à tous les sports extrascolaires possibles, en priant pour qu’il arrive à écouter le prof et suivre les consignes. Mais même ça, ça ne suffit pas à le fatiguer.


Un somnifère ? on y a tous pensé à un moment ou à un autre. Mais non c'est interdit.


Par contre, tu peux :

  • varier les activités : un mercredi vélo, un samedi piscine, le dimanche une balade en forêt etc… en plus des activités extra-scolaires.

  • tester le yoga pour enfant

  • fixer des règles et récompenser l’enfant quand il les atteint : comme marche calmement, parle doucement etc.

  • programmer sa journée et lui donner le programme : il a besoin de connaitre ce qui l’attend pour mieux l’appréhender

  • chercher de l’aide auprès de spécialistes

  • Sans oublier de le féliciter, de voir ton enfant au-delà de son hyperactivité. Regarde ses qualités met les en avant. Traite le comme une personne à part entière en dialoguant avec lui.

 


71% TDAH avec hyperactivité sont en échec scolaire

 

Comment soigner le TDAH chez l’enfant

La prise en charge de ton enfant doit être la plus précoce possible une fois le diagnostic posé.

Une prise en charge pluridisciplinaire

Après la découverte du diagnostic, tu t’es certainement posé la question de « et maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait ? »

Celle-ci passe par des suivis médicaux auprès de plusieurs spécialistes parmi lesquels :

  • l’orthophoniste,

  • la psychomotricienne,

  • l’ergothérapeute,

  • la psychologue ou neuropsychologue,

  • le pédiatre.

Ton enfant n’aura pas forcément affaire à tous ces spécialistes. Cela va dépendre des troubles associés à son trouble de l’attention. Mais aussi si celui-ci est avec ou sans hyperactivité.


Car il ne souffre pas d’un seul mal comme la grippe, mais de plusieurs difficultés qui lui mènent la vie dure. Chaque membre du corps médical va traiter sa spécialité. D’où cette liste assez affolante.

Les médicaments

Parfois, la prise en charge pluridisciplinaire ne suffit pas. Tu es à bout. À l’école, c’est de pis en pis. Il faut agir.


Dans ce cas, la solution passe par une prise en charge médicamenteuse. En France ton médecin (ou plutôt le pédopsychiatre, pédiatre ou psychiatre) prescrira du méthylphénidate ou si tu préfères ritaline, concerta, medikinet ou encore quasym. Il s’agit d’un stimulant du système nerveux.


Non, ton enfant ne risque pas une accoutumance. Mais comme indiqué un peu plus haut, cette solution arrive vraiment en dernier recours.

Le coaching enfant : spécial TDAH

Connais-tu le kids coaching ? Il nous vient tout droit des États-Unis.


Concrètement la coach va apprendre à ton enfant à :

  • apprendre à vivre avec ses émotions (le côté hypersensible) ;

  • retrouver le sommeil (avec un accompagnement sommeil) ;

  • gagner en autonomie ;

  • s’auto-discipliner ;

  • prendre confiance en lui ;

  • gérer son surplus d’énergie ;

  • et bien plus encore ;


L’avantage de cette approche réside dans sa rapidité de prise en charge. En effet, contrairement à un suivi psychologique, le kids coaching dure quelques séances seulement (entre 4 à 12). Mai surtout les résultats arrivent encore plus vite.

 

 

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